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La Pallice à contre-courant

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Du fait de la sécheresse, les éleveurs manquent de fourrages et les rendements sont en moyenne plus faibles que d'habitude. Certains seraient donc tentés de conserver les blés français pour le marché local afin de répondre aux besoins de l'alimentation du bétail.

Lors de la Bourse des grains de La Rochelle, le 17 juin dernier, les représentants de la Sica Atlantique, Michel Grenot et Vincent Poudevigne, et de Soufflet négoce, Jacques Martin, se sont plu tôt livrés d'une même voix à un plaidoyer en faveur du maintien des exportations. L'an dernier, lorsque la Russie a mis en place un embargo similaire sur ses exportations de céréales, les pays traditionnellement clients de la Russie ont dû trouver d'autres fournisseurs. Le port de La Pallice a ainsi chargé des navires à destination de la Libye, de l'Egypte, de la Syrie, du Yémen, de l'Arabie Saoudite et de l'Albanie. Ces nouveaux clients ont été très satisfaits de la qualité meunière des blés français, de leur sourcing et de la réactivité des ports français. Ne pas répondre à leurs demandes cette année serait fortement dommageable.

" Il faut conserver les trafics de céréales, a insisté Michel Grenot, président de la Sica, et donner au bétail des blés fourragers. " Qu'il s'agirait d'aller chercher dans les pays producteurs, notamment en Ukraine. Pour y aider, Bruxelles a décidé de supprimer les droits d'importation sur les blés de basse et moyenne qualité.

Myriam Guillemaud

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